Revue LISA
Sous la direction de Gilles Couderc
dimanche 15 février 2015,
L’après 1945 est pour l’opéra une période de grandes mutations et de tensions. D’une part, on assiste à la réouverture des maisons d’opéra affectées par les hostilités, avec la reprise du grand répertoire, tandis que naissent de nouveaux festivals d’opéra et des Å“uvres nouvelles mais l’élargissement du répertoire au-delà du langage tonal et la redécouverte des Å“uvres du passé vient d’organisations événementielles qui donnent l’exemple aux institutions. Elles abandonnent peu à peu un répertoire jugé trop conventionnel et des pratiques scéniques désuètes mais la création lyrique reste soumise au cahier des charges des grandes maisons qui mettent un frein à de nouvelles écritures scéniques. Les éditeurs de musique continuent de publier des Å“uvres commandées par des institutions nationales. Leurs livrets adaptent souvent des « pièces toutes faites  » auxquelles des hommes de lettres ou des compositeurs apportent leur caution, écrivant parfois leurs propres livrets. S’ils s’accommodent d’une certaine modernité et investissent les champs social et politique, leur musique reste fidèle à des esthétiques anciennes d’o๠des tensions entre livret et musique.
D’autre part, à l’exception du Royaume-Uni, l’opéra en tant qu‘institution est rejeté comme citadelle du conservatisme bourgeois émanant d’une culture liée à la montée des périls dans les années 1930. Pour certains compositeurs qu’animent l’utopie européenne et le désir de construire un monde meilleur, le genre apparaà®t comme une insulte à la création. Certains novateurs manifestent peu d’intéràªt pour le genre et préfèrent écrire des Å“uvres pour le concert o๠la voix est associée à de petits ensembles orchestraux atypiques. Leurs futurs opéras expriment la singularité de leur auteur et leurs choix esthétiques. Dans les années 1960, la contestation de l’institution et l’adhésion à une nouvelle utopie culturelle favorisent l’émergence du théà¢tre musical, autre faà§on de considérer l’opéra, qui témoigne du désir de renouveler le genre lyrique et d’explorer de nouveaux rapports entre musique et littérature.
Ces tensions et mutations posent la question du rà´le et de la place de l’opéra dans la société de la deuxième moitié du XXe siècle ? Reflète-t-il toujours le monde environnant et dans quelle mesure ? Peut-il ou doit-il se tenir à l’écart des débats politiques et sociaux du moment alors que théà¢tre et danse les reflètent de manière plus immédiate ?
Revue consultable en ligne à l’adresse suivante : http://lisa.revues.org/6207
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Revue musicale OICRM
VOL. 5 Nº 2, NOVEMBRE 2018
Kieler Beitrà¤ge zur Filmmusikforschung
Sous la direction de Jérà´me Rossi
Editions Symétrie
Sous la direction de Lucie Kayas et Hervé Lacombe
Société franà§aise de musicologie
Sous la direction de F.Toudoire-Surlapierre et P.Lecroart
Editions VRIN
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Presses Universitaires de Provence
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Kà¶nigshausen & Neumann
Sous la direction de Cécile Auzolle
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