• IFAC

Accueil  Publications  Rousseau et le travail de la convenance

Rousseau et le travail de la convenance

mardi 27 janvier 2004, Florent Guénard


L’idée de convenance désigne chez Rousseau une relation immanente qui émerge des termes en rapport, sans àªtre imposée par une instance extérieure ou supérieure. Elle détermine un ordre naturel, sans cesse opposé par Rousseau aux ordres factices que la civilisation construit : normes sociales artificielles o๠la conformité des usages l’emporte sur la singularité des individus, devoirs uniformes qui ne tiennent pas compte des situations morales, lois inapplicables parce que non accordées aux mÅ“urs, pensées abstraites caractérisées par l’esprit de système et aveugles à la diversité des choses. L’idée de convenance travaille l’Å“uvre entière de Rousseau : elle unifie sa pensée en montrant comment ses différents aspects s’articulent les uns aux autres, elle en est le point névralgique à partir duquel il critique, radicalement, la philosophie de son temps.

Paris, Honoré Champion, Collection « Travaux de philosophie », 2004, 592 p.




À propos de l'auteur :

Maà®tre de conférences. HDR. Philosophie morale et politique. Philosophie du XVIIIe siècle. Directeur de la rédaction de la revue La vie des idées.

Aujourd’hui : maà®tre de conférences à l’Ecole Normale Supérieure (Paris)


Courrier électronique : Florent Guénard


Du même auteur :
  • Article en ligne

    Modernidade polà­tica e ilusà£o de sociedade

    Revista do Instituto Humanitas Unisinos (Brasil)

    Florent Guénard
    Somos condenados a viver em sociedade ? As contribuià§àµes de Rousseau à modernidade polà­tica
    Considerado um dos grandes filà³sofos do Iluminismo, Jean-Jacques Rousseau continua a ser um pensador importante para se analisar a sociedade e a polà­tica. Prova disso é que em 2012, quando se completaram 300 anos de seu nascimento, inàºmeras celebraà§àµes aconteceram mundo afora. Autor de ideias importantes e controvertidas, o filà³sofo contratualista afirmava, contrariamente a Hobbes, que o homem nascia bom e era (...)

  • Sous la direction d’Antoine Grandjean et de Florent Guénard

    Le ressentiment, passion sociale

    Rennes, Presses Universitaires de Rennes, collection « Philosophica », 2012

    Antoine Grandjean , Florent Guénard , Pascal Taranto , Patrick Lang
    Le ressentiment n’a pas bonne presse : « passion irrationnelle  », « expression de l’impuissance  », « envie deÌ guiseÌ e  » – les termes ne manquent pas dans l’histoire de la penseÌ e pour disqualifier ce qui est apparu, au mieux, comme le sentiment d’un malaise, au pire comme un deÌ sir de vengeance rentreÌ e des classes populaires aÌ€ l’encontre des eÌ lites. Trois caracteÌ ristiques du ressentiment sont alors geÌ neÌ ralement mises en eÌ vidence. D’abord, on souligne que c’est une passion (...)

  • Amour de soi et estime de soi : Walzer, Rawls, Rousseau

    Florent Guénard
    Michaël Walzer consacre des pages deÌ cisives, dans SpheÌ€res de justice, aÌ€ la distinction entre estime de soi (self-esteem) et respect de soi (self- respect). Cette diffeÌ rence est essentielle car d’elle deÌ pend la possibiliteÌ d’une socieÌ teÌ deÌ mocratique la plus eÌ gale et en conseÌ quence la plus juste qui soit. Walzer deÌ fend en effet l’ideÌ e que la justice commande de preÌ feÌ rer aÌ€ l’eÌ galiteÌ simple et arithmeÌ tique, une eÌ galiteÌ complexe qui consiste aÌ€ maintenir seÌ pareÌ es les (...)

  • La mésestime de soi : la philosophie sociale de Rousseau

    Florent Guénard
    La Lettre aÌ€ d’Alembert est un des eÌ leÌ ments du deÌ bat qui oppose Rousseau et d’Alembert sur la nature et la valeur de la civilisation. Ce deÌ bat commence deÌ€s le Discours preÌ liminaire de l ’EncyclopeÌ die (1751), qui, dans ses dernieÌ€res pages, reÌ pond au Discours sur les sciences et les arts. Il se poursuit avec, pour Rousseau, la preÌ face aÌ€ Narcisse (1752), le Discours sur l’origine et les fondements de l’ineÌ galiteÌ parmi les hommes (1755) et la Lettre aÌ€ d’Alembert (1758), et pour (...)

  • Du risque à la catastrophe

    à€ propos d’un nouveau paradigme

    Florent Guénard
    L’omniprésence, au sein des sciences humaines et sociales, de la notion de catastrophe est l’indice que se construit un véritable paradigme qui entend se substituer à celui du risque sur lequel s’est construit le projet moderne. Selon un tel paradigme, l’homme, loin d’àªtre maà®tre de la nature et des transformations qu’il lui fait subir, s’avérerait faible, vulnérable, faillible. L’homme serait-il un « àªtre pour la catastrophe  » ?
    à€ lire dans la Vie des Idées : (...)

  • Devenir sociable, devenir citoyen. Emile dans le monde

    Florent Guénard
    La critique de la sociabiliteÌ naturelle occupe dans le systeÌ€me de penseÌ e rousseauiste une place fondamentale. ConsideÌ rer que l’homme n’est pas naturellement enclin aÌ€ la communauteÌ est paradoxalement ce qui lie Rousseau aÌ€ Hobbes contre la tradition du Droit naturel classique (et Aristote particulieÌ€rement) et contre l’EÌ cole moderne du Droit naturel (dont Pufendorf peut eÌ‚tre sur ce point consideÌ reÌ comme le repreÌ sentant le plus eÌ minent). C’est aussi pour cette raison que Hobbes est un (...)

  • L’égalité ou l’envie. Les passions dans la politique selon Walzer

    Florent Guénard
    Pour Walzer, la tradition libeÌ rale, en rejetant les passions hors de la politique au profit de la rationaliteÌ des inteÌ reÌ‚ts, n’a pas vu qu’il y avait de mauvaises et de bonnes passions, et qu’on ne pouvait corriger celles-laÌ€ que par celles-ci. Ainsi, aÌ€ l’envie susceptible de mettre en question le lien social dans les socieÌ teÌ s modernes industrialiseÌ es, il faut opposer le deÌ sir d’eÌ galiteÌ . Seulement il faut le concevoir non comme la volonteÌ d’une eÌ galisation radicale des conditions, (...)

1 | 2 | 3


Haut de page up

rechercher sur le caphi


aide & repérage

logouniv       Le site du CAPHI est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Paternité - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 2.0 France.      Creative Commons