Actes du congrès 2008 de Montpellier de la Société Guillaume Budé, 2009.
2009,
Gilles Personne de Roberval est né dans l’Oise en 1602 et il est mort à Paris en 1675.
Il intègre le groupe de la Place Royale dès son arrivée à Paris, vers 1625 ou 1626. Très lié à Mersenne et à Etienne Pascal notamment, il est professeur de mathématiques et de philosophie au Collège de Maà®tre Gervais, puis obtient la chaire de Ramus au Collège Royal, chaire qu’il conserve jusqu’à sa mort. Il est l’un des membres fondateurs de l’Académie Royale des Sciences en 1669, dans la section de mathématiques.
Roberval est un ennemi des systèmes et des fondements métaphysiques des sciences. La chose est entendue ; on doit alors se demander si cet abandon, en plein XVIIe siècle, des garanties de la véracité des thèses de physique, qu’avait pu offrir l’aristotélisme ou qu’aurait pu offrir le cartésianisme, laisse place à un autre schéma épistémologique, ou à la simple mise en jachère du domaine de la recherche des fondements des sciences.
On dispose de quelques textes, courts, parfois incomplets, de statut imprécis, voire obscur et posant, pour certains d’entre eux, des problèmes d’attribution et d’authenticité. Nous ne sommes pas en présence d’un philosophe de premier plan et, en les examinant, nous n’obtiendrons pas de mise en place conceptuelle développée des modes d’acquisition des connaissances par l’esprit humain. Les contributions de Roberval à la mise en place d’une théorie de la connaissance qui ne soit, ni a priori, ni strictement inductiviste sont toutefois précises, amples parfois et clairement polémiques, ce qui permet de les situer ; surtout, elles sont adossées sur ou étayées par une véritable mise en Å“uvre accomplie par un professionnel de la science ou des sciences- circonstance qui leur confère une valeur particulière et justifie que l’on y pràªte attention.
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Professeur d’histoire et philosophie des sciences.
Philosophie et sciences à l’à¢ge classique.
à‰pistémologie des sciences de la nature.
Mathématiques à l’à¢ge classique.
Courrier électronique : Vincent Jullien
Presses Universitaires de Rennes, 2002
Essai sur la place des sciences dans notre culture
Dans « Le vide et l’indicible au XVIIe siècle » (C. Biet et V. Jullien éditeurs), numéro spécial de la revue XVIIe siècle, juin 2000.
Historia Scienciarum, mars 1999
Science et techniques et perspective, nouvelle série, n°2, 1998
Ordre et contestation au temps des classiques, Biblio 17, Papers on French Seventeenth Century Litterature, n°73, Paris-Seattle-Tà¼bingen, 1992