vendredi 17 septembre 2010,
Penser à soi, est-ce penser à quelqu’un qui se trouve àªtre soi-màªme, à savoir le sujet qui pense ainsi ? Cette manière de poser la question a été l’œuvre d’un court article fondateur rédigé en 1957 par Peter Thomas Geach, « Sur les croyances à propos de soi  » (traduit par Bruno Gnassounou dans ce numéro de Philosophie). Analysant le discours indirect qui rapporte les pensées ou propos d’une personne à son propre sujet – du type « Philippe pense que lui-màªme est P  » –, l’auteur montre que le pronom réfléchi « lui-màªme  » n’a pas le rà´le qu’on lui assigne traditionnellement, à savoir celui d’un substitut de nom propre – lequel constitue le paradigme de l’expression référentielle. Ce pronom réfléchi étant l’équivalent in oratione obliqua du « je  » in oratione recta, la réflexion de Geach invitait ainsi à une réflexion approfondie sur la nature de la subjectivité. S’attaquant à cette màªme question dans « Penser à soi  », Bruno Gnassounou tente de réfuter les arguments généralement avancés à l’appui de la thèse courante selon laquelle, dans les pensées en première personne, le pronom « je  » serait référentiel au màªme titre qu’un nom propre.
(source : Philosophie - Les à‰ditions de Minuit)
Professeur.
Directeur du Caphi.
Philosophie de l’action, philosophie du langage, métaphysique, philosophie du droit.
Courrier électronique : Bruno Gnassounou
Sous la direction de de Bruno Gnassounou, Roger Pouivet et Sacha Bourgeois-Gironde
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