lundi 27 avril 2015,
Dans l’Å“uvre de Rousseau, politique et religion entretiennent des rapports complexes qui engendrent un certain nombre de tensions. Parmi elles, quatre sont particulièrement apparentes :
En premier lieu, Rousseau, penseur contractualiste, s’attache à montrer que la souveraineté n’a pas de fondement divin mais qu’elle est d’origine humaine . En matière de pouvoir politique, les dieux n’ont pas la parole. Pourtant, lorsqu’il est question d’instituer un peuple, Rousseau recommande au législateur de faire parler les dieux qui doivent apparaà®tre comme les auteurs des lois .
En second lieu, la religion naturelle du vicaire savoyard s’accommode avec les lois des gouvernements en place, qui prescrivent des manières de culte en fonction des convenances locales . Pourtant, le Contrat social, dans le chapitre consacré à la religion civile, condamne le pur théisme, le Christianisme de l’à‰vangile, autrement dit la religion naturelle, estimant qu’elle ne peut que corrompre l’esprit social . Cette tension se pose d’une autre manière encore : selon le Contrat social, un peuple de Chrétiens est inenvisageable ; mais dans la première des Lettres de la montagne, il ne paraà®t pas absurde de supposer la profession de foi du vicaire adoptée « dans un coin du monde chrétien  » , par un peuple de prosélytes dans l’ensemble bons citoyens.
Lire la suite de l’article dans le document ci-joint.
Article paru dans La Théologie politique de Rousseau, sous la direction de G. Waterlot, Rennes, PUR, 2010.
Voir en ligne : La vie des idées
Maà®tre de conférences. HDR. Philosophie morale et politique. Philosophie du XVIIIe siècle. Directeur de la rédaction de la revue La vie des idées.
Aujourd’hui : maà®tre de conférences à l’Ecole Normale Supérieure (Paris)
Courrier électronique : Florent Guénard
Article en ligne
Revista do Instituto Humanitas Unisinos (Brasil)
Sous la direction d’Antoine Grandjean et de Florent Guénard
Rennes, Presses Universitaires de Rennes, collection « Philosophica », 2012
, , ,à€ propos d’un nouveau paradigme