Mardi 20 mai 2014, Brest, journée d’étude internationale
La place de l’optique dans l’épistémologie baconienne
mardi 20 mai 2014,
La seconde journée se propose d’étudier le lexique scientifique attaché au regard dans les sciences : vision, observation, autopsie, et de mesurer quel est le sens précis que chacun (savant, homme de cabinet ou voyageur, médecin, naturaliste ou astronome...) donne aux mots qui décrivent le regard ou le rà´le qu’ils lui confèrent dans la recherche. La perspective adoptée est toujours résolument interdisciplinaire, afin de comprendre quelle charge sémantique ces mots peuvent prendre selon qu’ils sont prononcés ou écrits dans un cadre scientifique ou philosophique, voire réinvestis dans des formes littéraires dont l’enjeu reste la divulgation de la science (poésie philosophique, astronomique, par exemple). Le naturaliste Pierre Belon est catégorique :
combien que les aveugles puissent philosopher et contempler les choses, les pensant en leur esprit, si est-ce qu’il y a des choses en nature qu’il faut necessairement avoir veues pour en avoir la science.
Ce faisant, il distingue deux voies de la connaissance : par l’esprit – c’est-à -dire par le raisonnement et l’intellect – et « par ce qui s’offre tout manifeste à noz sens  ». ...
Doctorante. Professeur en Sciences Humaines pour l’Ingénieur (ENIB). à‰pistémologie et Histoire des sciences.
Courrier électronique : Delphine Toquet