• IFAC

Accueil  Publications  Les Eléments de géométrie de Roberval

Les Eléments de géométrie de Roberval

1996, Vincent Jullien


TEXTES Rà‰UNIS ET PRESENTà‰S PAR VINCENT JULLIEN
AVEC UNE PRà‰SENTATION Gà‰Nà‰RALE ET UNE POSTFACE

Roberval (1602-75) a rédigé un traité d’éléments de géométrie, resté inédit malgré les nombreuses recommandations de l’académie des sciences. Se détournant de ses recherches et découvertes concernant les méthodes infinitésimales, il s’attaque aux problèmes des fondements de la géométrie. Reprenant le projet euclidien d’une construction déductive de la géométrie, il se montre critique rigoureux des « faiblesses » du corpus euclidien, telle l’admission implicite d’une quatrième proportionnelle, la théorie des parallèles, la définition de la ligne droit, l’existence du plan... Se placant ainsi en avance sur son temps, il s’engage sur la voie axiomatique et prend position sur plusieurs thèmes essentiels de l’épistémologie mathématique du XVIIe : la théorie de la définition, le rà´le de l’intuition, la place du mouvement en géométrie, le statut et le choix des principes premiers. Ces traavux permettent de mieux mesurer l’importance qu’eut Roberval et l’influence qu’il exerà§a sur Pascal ou Leibniz notamment...

Avec les à‰léments de géométrie, on se trouve d’une certaine manière au cÅ“ur de l’œuvre de Roberval. Certes, il s’est rendu illustre auprès de ses contemporains par d’autres travaux : jeune mathématicien, il se fait remarquer par ses recherches sur la trochoà¯de, plus tard il participe brillamment aux débats sur les tangentes, les quadratures, élabore une théorie des indivisibles, développe des considérations extràªmement prometteuses sur les différents ordres d’infini et se montre actif dans les débuts du calcul des probabilités (pour ne mentionner que l’aspect strictement mathématique de sa production). Voilà qui suffirait largement à lui « assurer une place distinguée dans l’histoire des découvertes mathématiques  ».

Si les à‰léments ont une si grande importance aux yeux de Roberval, ce n’est évidemment pas pour la nouveauté ou l’originalité des résultats qu’on peut y trouver, mais par leur contenu épistémologique.

Paris, Vrin, collection Mathesis, 1996




À propos de l'auteur :

Professeur d’histoire et philosophie des sciences.
Philosophie et sciences à l’à¢ge classique.
à‰pistémologie des sciences de la nature.
Mathématiques à l’à¢ge classique.


Courrier électronique : Vincent Jullien


Du même auteur :
  • Pascal, via Duhem et Van Fraassen

    Vincent Jullien
    Résumé.
    La place discrète de Pascal dans l’histoire de la philosophie des sciences. Nous nous intéresserons ici à la physique pascalienne et à l’écho qu’elle a eu dans l’histoire de la discipline. Il est facile de montrer la faible présence de Pascal dans la pensée épistémologique moderne et contemporaine. Deux auteurs majeurs de la pensée épistémologique du XXe siècle offrent un contrepoint radical à cette mise à l’écart. Duhem et Van Fraassen se donnent les moyens d’étayer leur conviction selon (...)

  • Les ombres de la Place Royale

    Vincent Jullien
    Roman historique et philosophique
    1613. Lors d’une fàªte près de Brest, René Descartes, génial élève des jésuites à La Flèche, se prend d’amitié pour deux enfants du pays, la toute jeune baronne Marie de Kerlech et Gilbert Le Person, un va-nu-pieds particulièrement doué. Ces liens, nourris par une passion commune pour le savoir, ne se démentiront jamais, depuis la Bretagne jusqu’à Paris qui, en cette première moitié du XVIIe siècle, règne sans partage sur les sciences et la philosophie. Introduit dans le (...)

  • L’intuition est à la déduction comme la géométrie est à l’algèbre

    Vincent Jullien
    ReÌ sumeÌ :
    La meÌ thode carteÌ sienne est organiseÌ e autour de deux concepts, celui d’intuition et celui de deÌ duction. Les matheÌ matiques carteÌ siennes sont organiseÌ es autour de deux concepts, « les quelques lignes droites de la geÌ omeÌ trie  » et les signes treÌ€s simples de l’algeÌ€bre. Il s’agit ici de soutenir qu’il y a une analogie eÌ troite entre ces deux couples de concepts, soit que « la deÌ duction est aÌ€ l’intuition ce quel’algeÌ€bre est aÌ€ la geÌ omeÌ trie ». On verra alors si ce programme (...)

  • Philosophie naturelle et mathématiques au XVIIe siècle

    Vincent Jullien
    Ce livre présente six études concernant la philosophie naturelle et six la géométrie au XVIIe siècle.
    Le XVIIe siècle est une période idéale pour examiner les relations d’interdépendance entre la philosophie et les sciences car les crises et bouleversements des systèmes et des théories sont particulièrement intenses à l’à¢ge classique ; cette circonstance offre donc d’immenses possibilités pour l’étude de ces rapports. Tel est l’axe commun des douze chapitres de ce volume. Plusieurs des thèmes (...)

  • L’Aristarque, un monde possible.

    Chapitre de l’ouvrage « Les Mondes possibles », PUC, printemps 2006

    Vincent Jullien
    Il convient de se demander quelle est, au tournant des XVI et XVIIe siècle, l’idée dominante que l’on se fait –dans les milieux philosophiques et savants- de ce qu’est un Monde. La réponse n’est pas tellement difficile. Un Monde est, pour la majorité des esprits- une enveloppe sphérique dotée d’un centre d’une importance physique particulière. A ces deux choses s’ajoutent un grand nombre d’étoiles fixes les unes par rapport aux autres, situées à la concavité de la sphère et quelques astres, au (...)

  • Gassendi et Roberval à l’académie Mersenne

    Revue XVIIe siècle, 2006 n°233, 58e année

    Vincent Jullien
    Gassendi est à Paris dans les périodes 1628-1632, 1641-1648, puis 1653-1655 ; Roberval, de dix ans son cadet, y arrive en 1628 et n’en repart plus. Ils fréquentent les màªmes lieux, en particulier le couvent des minimes de la Place Royale.
    L’un comme l’autre sont de très proches amis de Mersenne qui n’est pas leur unique ami commun ; il y a encore Etienne Pascal ou Jacques Le Pailleur, d’autres sans doute… On peut les rencontrer dans les soirées du cabinet des frères Dupuy ou d’autres cercles (...)

  • Le chemin de la lumière chez Newton et Leibniz

    Un chapitre de « Philosophie naturelle et Géométrie au XVIIe siècle », H. Champion, 2006.

    Vincent Jullien
    Un bà¢ton plongé dans l’eau semble brisé, parce que les rayons lumineux changent de direction en arrivant dans l’eau. Pourquoi en est-il ainsi et quelle est la loi quantitative du phénomène ? Newton et Leibniz apportent chacun une réponse à ces questions.
    La relation à la base de la description de la réfraction de la lumière est la suivante : un rayon lumineux passant d’un premier milieu à un second milieu voit sa trajectoire modifiée conformément à l’égalité : sini/sinr = nr/ni dans laquelle, i (...)

1 | 2 | 3 | 4


Haut de page up

rechercher sur le caphi


aide & repérage

logouniv       Le site du CAPHI est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Paternité - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 2.0 France.      Creative Commons